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lundi 17 février 2020 à 16h30

Projection du film "Les Jours Heureux" (de Gilles Perret)

Rendez-vous à la Citadelle d'Amiens, amphi C004

GILLES PERRET, réalisateur, né en 1968, a également co-réalisé le film sur les Gilets Jaunes avec François Ruffin (J'veux du soleil, 2019).

Son film Les Jours heureux sorti en 2013 fait revivre l'esprit du Programme du Conseil national de la Résistance adopté en mars 1944 ; il se base sur la mémoire des membres survivants en partant des atrocités commises pendant la seconde guerre mondiale, puis des « mesures à appliquer dès la Libération du territoire », sous forme d'un programme de gouvernement qui comprend à la fois des mesures ayant trait à l'épuration et des mesures à plus long terme, comme le rétablissement du suffrage universel, les nationalisations ou la sécurité sociale. Ce programme constituera le socle des mesures qui seront prises à la Libération, puis deviendra la cible de critique des libéraux qui y voient une entrave à leur politique. A la Libération, la majorité des propositions de caractère programmatique fut adoptée entre la Libération de 1944 et le début de 1946 par tout l'éventail politique représenté au sein de la Résistance française. Un des acteurs témoigne de cette période et de ses enjeux en dialoguant avec Stéphane Hessel, diplomate, résistant, déporté à Buchenwald, engagé dans le cause des sans-papiers et des droits de l'homme et auteur du pamphlet « Indignez-vous » (2010), mort en 2013. Ce programme est encore au cœur du système social français puisqu'il a donné naissance à la sécurité sociale, aux retraites par répartition, aux comités d'entreprises, etc.

Débattre sur cet épisode de notre histoire sociale est aujourd'hui vital, car il est apparu clairement que les programmes de réformes engagés visaient précisément à se libérer de ce qui est considéré par les néo-libéraux, entrepreneurs et politiques, comme un carcan dont il faudrait se libérer.

Les questions qui se posent sont : que faisons-nous de nos conquêtes sociales ? Constituent-elles un archaïsme, lié à un période déterminée de l'histoire ; la modernité se trouvant du côté de l'individualisation, de la responsabilisation et des privatisations ? Ou, au contraire, la question est-elle aujourd'hui d'actualiser et de développer l'orientation tournée vers la lutte contre les injustices sociales.

Plus tard, nous visionnerons et discuterons du second film de Gille Perret : La Sociale (2016) qui prolonge les Jours Heureux. il permet de mieux comprendre les mesures qui vont être adoptées avec les ordonnances promulguant les champs d'application de la Sécurité sociale. Il s'agit de couvrir les soins nécessaires à la santé, dont une partie importante de la population ne bénéficiait pas, faute de moyens financiers. Le système qui se met en place permet également d'assurer les risque chômage et vieillesse ; le dispositif traite également de la politique en matière de retraites, de la famille (allocations) et de la vieillesse. Le principal artisan de cette politique sera Ambroise Croizat (1901-1951), syndicaliste et militant communiste, qui deviendra Ministre du travail (jusqu'en 1947).

Un dossier pédagogique rassemble ces éléments et des extraits du film : http://www.lasociale.fr/pedagogie/
Les questions porteront alors plus directement sur les protections : retraites, chômage, santé etc qui se trouvent toutes actuellement remises en cause sous des formes et avec des artifices qu'il est important de démonter.

Les mots-clés : universalité, justice, répartition/capitalisation, pourraient être en autres au cœur des discussions lundi.

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Organisé par UPJV en lutte

Source : https://www.facebook.com/events/5416639597762…
Source : message reçu le 14 février 18h