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jeudi 20 juin 2013 à 18h

Hommage à Hector Loubouta à La Citadelle

A cette occasion, le Maire d'Amiens, évoquera, enfin, Hector dans son discours d'inauguration du chantier de la Citadelle, recevra la famille en juillet 2013 pour envisager la meilleure manière de rendre hommage dans la future université….

Maintenant, en toute franchise, ces attentions paraissent simplement normales, minimales, et on n'y voit rien d'extraordinaire : ces gestes, la municipalité aurait dû les avoir dès le 23 février 2002, dès le lendemain de l'accident. Et non après onze années, onze années de silence et de mépris. Onze années à occulter cette tragédie - dans le Journal des Amiénois (pas la moindre ligne, le moindre mot pour Hector, alors que se succèdent les articles sur « la Citadelle prise d'assaut »), et lors des visites guidées du bâtiment (où l'on parle davantage des chauves-souris).

Si, finalement, après onze années, le drame sort de l'oubli, si la Ville le fait appartenir à notre mémoire collective, et presque officielle, les citoyens que nous sommes y sont aussi pour beaucoup. Sans notre contre-information, sans notre collectif, sans ce lien entre la famille et les Amiénois, sans les tracts diffusés, les messages envoyés, les lettres rédigées, sans la réunion publique organisée, sans la question posée en Conseil d'Amiens Métropole, il est évident que les projecteurs ne se seraient pas spontanément tournés vers Hector, une décennie plus tard.

La démocratie ne vit que si on la fait vivre. Et nous la ferons vivre encore ce jeudi 20 juin, à 18 h, à la Citadelle d'Amiens. Tous ensemble, avec la famille Loubota, nous rendrons hommage à Hector, nous poserons une plaque en sa mémoire, puis nous irons assister à la cérémonie officielle (voir tract citadelle en pièce joine).

La démocratie, nous la ferons vivre le mardi 25 juin, à 9 h, au tribunal correctionnel d'Amiens, en assistant à l'audience qui oppose la famille Loubota à l'ancien maire, Gilles de Robien. Nous y serons, pour nous assurer que la Justice respecte simplement le principe d'égalité.

La démocratie, nous la ferons vivre encore, ensuite : nous demeurerons attentifs, pour que les paroles d'aujourd'hui se transforment en actes demain.

François Ruffin, journaliste au journal Fakir.

*Avec le soutien de la CGT 80, la LDH 80, Sud-Education, Solidaires 80, ATTAC, les CEMEA de Picardie, le RESF, l'Aube nouvelle, la Gauche Unitaire, le Parti de Gauche, l'UNEF, la CGT-Zone industrielle, Fakir.